IGP Abricot des Baronnies

Le Projet

Depuis plus de trois générations, les producteurs d’Abricots des Baronnies se sont fédérés en un Syndicat actif et passionné afin de s’engager collectivement dans une démarche de qualité.
Portés par l’envie d’offrir un produit goûteux et en phase avec leurs valeurs, les arboriculteurs se sont lancés dans une démarche d’obtention du label IGP (Indication Géographique Protégée).

Objectifs

Détail des principaux objectifs du projet

On pourrait décliner le projet d’IGP en 4 grands axes, ayant pour vocation à valoriser ce mode de production bien spécifique.

Un terroir d'excellence

L’Abricot des Baronnies est cultivé sur une aire regroupant 87 communes de la Drôme, des Hautes Alpes et du Vaucluse, en grande partie sur le territoire du Parc Naturel Régional des Baronnies Provençales. A mi chemin entre les massifs pré-Alpins et la Provence, l’Abricot des Baronnies pousse dans un contexte bien spécial. Cette zone au relief marqué possède des caractéristiques propres en termes de climat et principalement de température et d’ensoleillement. Le climat des Baronnies est Méditerranéen sous influence montagnarde : il est caractérisé par des amplitudes thermiques journalières élevées. Elles sont en moyenne d’environ 10 °C à Nyons et de 13,5°C à Saint-Auban-sur-Ouvèze. Les étés y sont chauds et secs et il y a fréquemment du Mistral (vent du nord, sec). L’ensoleillement y est en outre très élevé. A Nyons, il est d’environ 2500 heures/an. La luminosité est forte car elle est amplifiée par la réverbération des montagnes. Les reliefs escarpés des parcelles d’abricotiers rendent la culture plus complexe qu’ailleurs mais cette adversité façonne sa qualité supérieure. Le «Blush» de son épiderme survitaminé en béta-carotène ainsi que sa haute teneur en fructose sont les marqueurs de ce terroir d’excellence.

La qualité du fruit

Une des priorités de l’appellation IGP Abricot des Baronnies est la qualité du fruit.
Pour cela, plusieurs exigences ont été définies, de la récolte à la commercialisation, pour offrir au consommateur un produit haut de gamme.
• Couleur à la récolte: une couleur de fond minimale est demandée pour éviter toute récolte précoce.
• Pourcentage de surimpression rouge: cette marque rouge caractéristique de l’abricot doit recouvrir 15% de la surface de l’épiderme, sur 50% des fruits.
• Teneur en sucre à l’expédition : afin de proposer des fruits qui ont du goût, un taux de sucre supérieur ou égal à 12 degrés Brix est demandé au moment de l’expédition.
En parallèle de ces 3 grands principes, d’autres exigences complètent le cahier des charges : le délai entre la récolte et la mise en chambre froide doit être inférieur à 12h, le délai entre la récolte et l’expédition doit être inférieur à 14 jours, le fruit doit avoir une certaine qualité visuelle et respecter un calibre minimal.

La biodiversité

Afin de maintenir une forte influence du milieu naturel dans les vergers, l’appellation demande à ses adhérents de justifier d’une surface en infrastructures agroenvironnementales (au sens HVE) supérieure ou égale à 10% de la surface de l’exploitation.
Aussi, il est demandé à ce qu’un nichoir à oiseaux ou à insectes soit présent pour chaque hectare d’abricotier, afin de favoriser, entre autres, les abeilles sauvages

Des pratiques raisonnées

La culture en vergers à densité limitée (670 arbres maximum à l’hectare) et la réalisation d’une taille annuelle garantissent un bon éclairement des fruits et leur alimentation. Pour limiter les pertes en azote, la fertilisation azotée est plafonnée à 120u/ha/an. La limitation des rendements (à 25 tonnes/ha) et la récolte des abricots à un stade optimum sont favorables au taux de sucre et à la coloration des fruits. Une couverture hivernale des sols est recherchée: aucun travail du sol n’est effectué du 15 octobre au 15 février.